Un atelier de renforcement de capacités des journalistes réunit autorités, experts et médias autour des enjeux de l’eau, de l’environnement et du changement climatique.
Par Mamadou Camara – Journaliste, Camou Communication
Kaolack a abrité un atelier de renforcement de capacités des journalistes consacré aux changements climatiques, à l’assainissement et à l’environnement. La rencontre, présidée par le Gouverneur adjoint chargé du Développement, a réuni des autorités administratives et locales, des experts ainsi que des professionnels des médias venus de Kaolack, Fatick et Kaffrine.
Le Maire Serigne Mboup : « L’assainissement, un combat collectif »
Dans son discours, le Maire de Kaolack, Serigne Mboup, a rappelé l’importance vitale de l’eau pour cette ville, centre agricole majeur du pays :
« L’eau est indispensable pour nous. Mais lorsque surviennent les inondations, nous faisons face à d’énormes difficultés. »
Pour lui, le combat pour un assainissement durable et l’accès à l’eau potable ne peut être mené seul :
« C’est un combat collectif qui ne peut se gagner sans les journalistes. Ils sont les premières sentinelles dans le traitement de l’information, leur mission est d’alerter l’État et les municipalités afin d’accompagner les efforts. »
Il a félicité la presse et les organisateurs, soulignant que l’atelier constitue une opportunité pour les journalistes de participer activement au développement local.
Le Gouverneur adjoint : « Une rencontre opportune »
Présidant la cérémonie, le Gouverneur adjoint chargé du Développement de Kaolack a qualifié la rencontre « d’opportune et nécessaire ».
« Cet atelier est une occasion pour les journalistes de mieux développer les questions liées à la santé, à l’environnement et à l’assainissement. Il leur donne des outils pour accompagner les autorités étatiques, locales et administratives », a-t-il affirmé.
La presse, relais essentiel des politiques publiques
L’animateur de la journée, Idrissa Sané, a insisté sur le fait que « les questions de développement doivent être traitées sous un autre angle ».
De son côté, le ministre de l’Assainissement a réitéré sa confiance en la presse : « Nous comptons sur les journalistes pour informer avec des contenus de qualité », tout en félicitant le maire Serigne Mboup pour ses efforts dans la gestion des inondations.
Moussa Thiam : « Informer ne suffit pas, il faut impliquer »
Moussa Thiam, Président du Cadre de Réflexion et d’Action des Journalistes sur l’Hygiène, l’Eau et l’Assainissement (CRAJES) et du Réseau Africain des Médias pour le WASH, a rappelé que les défis de l’assainissement dépassent Kaolack :
« À Fatick, la salinité des terres est préoccupante ; à Kaolack et Kaffrine, ce sont les eaux de vidange qui compromettent l’écologie. Les problèmes sont identiques et nécessitent une implication collective. »
Pour lui, « informer ne suffit pas. Les journalistes doivent être pleinement impliqués dans le combat pour l’assainissement. » Il a invité ses confrères à s’engager activement et à faire de ce combat une priorité.
Des échanges riches avec les panelistes
Les panelistes Souleymane Thiam ,Birame Faye et Idrissa Sané, deux journalistes chevronnés, ont animé des exposés remarqués sur la gouvernance et le rôle du journalisme.
Souleymane Thiam a notamment souligné que « la bonne gouvernance ne se limite pas à la gestion administrative. Elle doit aussi répondre aux préoccupations des populations, notamment en matière d’accès à l’eau potable et de résolution des problèmes d’assainissement. »
Les débats ont mis en évidence l’importance du rôle des journalistes, qui ne doivent pas se limiter à informer mais agir en véritables relais entre les populations, les collectivités et l’État.
Une dynamique régionale
Plusieurs journalistes locaux, dont Gano, Mama Moussa Niang et Souleymane Diop, ont salué la rencontre et plaidé pour l’organisation d’autres ateliers de ce type, afin de mieux outiller la presse dans le suivi des questions liées à l’assainissement et à l’hydraulique rurale.
Cette rencontre a regroupé des journalistes venus des régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine, marquant une étape importante dans la mobilisation de la presse autour des enjeux environnementaux.
Conclusion
En définitive, cet atelier a montré que l’assainissement n’est pas qu’une question technique, mais un véritable enjeu de gouvernance, de santé publique et de développement durable. Avec l’implication de la presse, des autorités et des populations, Kaolack et les régions voisines peuvent relever le défi et bâtir un avenir plus sain et plus résilient.
Mamadou Camara