*Kaolack : Feu Pierre Ndiaye de.l’ Asc Ndaly , un monument du sport Kaolackois laisse un vide *

Kaolack – Des Voix Éteintes et Images qui ont marqué l’histoire de Kaolack

 

Pierre Ndiaye : Pionnier des Navétanes et âme de l’ASC Ndaly, le premier Sénégalais à organiser les Navétanes en France

 

Par Mamadou Camara – Camou Communication

 

Kaolack – Feu Pierre Ndiaye restera à jamais gravé dans la mémoire du football kaolackois. Universitaire brillant et passionné de sport, il fut le premier Sénégalais à organiser des compétitions de Navétanes en France, offrant aux jeunes talents de la diaspora une véritable vitrine pour révéler leurs compétences.

 

À l’Université, il participa à la Coupe d’Afrique des Nations regroupant des étudiants de tout le continent, tissant des liens solides avec de nombreux camarades, notamment des ressortissants de Kaolack qu’il chérissait profondément, comme Youssoupha Dianko, Modou Fall et Paolo Rossi.

 

De retour au Sénégal, il prit la présidence de l’ASC Ndaly. Visionnaire et doté d’un sens aigu de l’organisation, Pierre Ndiaye lança des projets ambitieux pour améliorer l’employabilité des jeunes et assurer la pérennité du club. Sur le terrain, il était un joueur polyvalent et virevoltant, évoluant aux côtés de Mbidou Sarr, Alioune Sarr, Zales Libéro, Scania, Pape Moussa Sow, puis la génération suivante avec Abou Sarr, Tidiane Sall, Ndiaga, avec Pa Abdou comme gardien.

 

Il joua également avec des étudiants en vacances, tels que Mor Seck, Madické Diop et Aziz Tandiné, incarnant un véritable brassage de talents.

 

Au cœur du quartier, Pierre savait écouter et rassembler. Les événements qu’il organisait pour financer l’ASC Ndaly mobilisaient supporters et joueurs, au rythme des khassaïdes des Baye Fall, scandant : « Ndaly waay Ndaly ! ».

Témoignages poignants

 

Aziz Tandiné, ancien joueur :

 

> « Je n’oublierai jamais ce match en 2018. Menés 2-0 à la mi-temps, Pierre est venu dans le vestiaire. Il n’a rien crié, juste posé sa main sur mon épaule et nous a dit : ‘Croyez en vous, les garçons, vous pouvez le faire.’ Nous avons marqué trois buts en seconde mi-temps et gagné 3-2. C’était typique de Pierre : calme, sûr de lui et capable de rallumer l’étincelle en chacun de nous. »

 

Notables de Kaolack :

 

> « Pierre n’était pas seulement un dirigeant de club. Lors du tournoi des jeunes à Ndindy, il a payé les maillots de toute l’équipe locale et organisé un repas pour les familles. Ce genre de geste discret mais profond montrait son amour pour Kaolack. »

 

Joueurs de l’ASC Ndaly :

 

> « Pendant une finale tendue, un de nos plus jeunes joueurs a raté un penalty crucial. Pierre est venu le réconforter dans les vestiaires, et quelques minutes plus tard, ce même jeune a marqué le but de la victoire. Il savait que l’encouragement et la patience peuvent transformer un échec en réussite. »

 

Famille de Pierre Ndiaye :

 

> « Mon père avait cette habitude de s’arrêter pour parler à chaque enfant qui venait lui demander un autographe ou un conseil. Même après une journée chargée, il prenait le temps de sourire et d’encourager. C’est ce qui faisait de lui un homme unique. »

 

Ndiaga Sall, ancien joueur :

 

> « Lors d’un match sous une pluie battante, nous étions tous trempés et fatigués. Pierre est venu nous offrir du thé chaud et nous a dit : ‘C’est votre moment, profitez-en, jouez avec cœur.’ Nous avons remporté le match et ce geste restera à jamais gravé dans ma mémoire. »

 

Feu Mbidou Sarr, ancien dirigeant :

 

> « Je me souviens d’un tournoi où tout semblait perdu pour l’ASC Ndaly. Pierre a rassemblé sponsors, supporters et joueurs et a trouvé une solution pour que l’équipe continue. Même dans la tourmente, il ne perdait jamais sa sérénité ni sa vision pour le club. »

 

Boubacar Aw Bata, encadreur historique :

 

> « Pierre connaissait chaque supporter par son nom. Un jour, un jeune garçon s’était perdu après un match. Pierre l’a accompagné jusqu’à chez lui. Pour lui, chaque membre de la communauté comptait, pas seulement les joueurs. »

 

Un héritage vivant

 

Pierre Ndiaye avait éveillé les consciences des jeunes, les guidant sur les études et la vie. Ses amis de Kaolack, ses camarades de l’UCAD et ses amis venus de France ont versé des larmes. Il est parti, mais son héritage continue d’inspirer les nouvelles générations de sportifs et citoyens.

 

Pour son inhumation, les avis étaient partagés : certains voulaient qu’elle ait lieu à Dakar, d’autres à Kaolack. Finalement, grâce à l’intervention de Bara Aw auprès de la famille, Pierre fut inhumé dans sa ville natale.

 

Boubacar Aw Bata :

 

> « Pierre est un monument, une référence. On doit toujours aller au cimetière pour formuler des prières pour lui. »

Mamadou Camara

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