Alerte aux autorités étatiques,, locales et sanitaires :
Paludisme et grippe en hausse, les structures sanitaires sous pression
Kaolack, Sénégal – Ces dernières semaines, de nombreux habitants de Kaolack se dirigent vers les centres de santé pour des symptômes respiratoires intenses, souvent accompagnés de fièvre et de fatigue, signes fréquents de paludisme ou de grippe. Les services sanitaires enregistrent un afflux important de patients, signalant une inquiétude croissante parmi la population.
Des origines liées aux conditions climatiques
Ces maladies sont fortement exacerbées par les conditions climatiques actuelles. Les pluies abondantes ont entraîné la formation d’eaux stagnantes, particulièrement dans les quartiers où l’assainissement reste insuffisant. Ces eaux stagnantes constituent des foyers de prolifération pour les moustiques, vecteurs du paludisme.
Parallèlement, les variations de température et l’humidité favorisent la transmission des virus respiratoires, responsables des toux sévères et des syndromes grippaux. Les plus vulnérables restent les enfants, les personnes âgées et les individus souffrant de maladies chroniques.
Témoignages des habitants
« Depuis une semaine, j’ai dû venir avec mes deux enfants au centre de santé. Ils toussent beaucoup et ont de la fièvre. On craint que ce soit le paludisme », témoigne une mère de famille du quartier Médina.
À Kasnack, Kassaville et Passoire Ndorong, des riverains estiment que « les eaux usées qui coulent dans les rues, les fortes pluies diluviennes de ces derniers jours et des caniveaux à ciel ouvert sont à l’origine de cette situation », déclarent-ils.
La situation est d’autant plus préoccupante que, chaque jour, un nombre croissant de patients présentant des symptômes combinés de paludisme et de grippe se ruent vers les structures de santé. Les experts insistent sur la nécessité d’une sensibilisation accrue à la prévention.
Mesures de prévention à adopter
Face à cette situation, il est essentiel de rappeler quelques gestes simples mais efficaces :
Éliminer les eaux stagnantes autour des habitations et dans les espaces publics.
Utiliser des moustiquaires imprégnées et pulvériser régulièrement les habitations pour prévenir les piqûres de moustiques.
Adopter une bonne hygiène respiratoire : se laver fréquemment les mains, couvrir la bouche lors de la toux ou des éternuements, porter un masque en cas de symptômes.
Consulter rapidement dès l’apparition de fièvre, de toux persistante ou de malaise.
Sensibilisation et action communautaire
Les autorités locales, en collaboration avec les structures sanitaires et les associations de quartier, intensifient les campagnes de sensibilisation et d’assainissement. Des opérations de vidange, de désinfection et de distribution de moustiquaires sont déjà en cours dans plusieurs quartiers.
La vigilance, la prévention et la consultation précoce restent les meilleurs moyens de limiter la propagation du paludisme et des maladies respiratoires dans la commune.
Mamadou Camara, journaliste – Camou Communication