Le climat politique se tend à Kaolack. Le coordonnateur du Collectif Aar Suñu Projet, Pape Simaha, dénonce ce qu’il qualifie d’« acharnement » de la part du maire. Selon lui, des journalistes et acteurs politiques ont été convoqués simplement pour avoir critiqué la gestion municipale, pointant des problèmes visibles de tous : inondations récurrentes, routes secondaires impraticables et défaillances en matière de santé publique.
« Au lieu d’apporter des solutions, le maire a choisi la répression », fustige Pape Simaha. Lui-même dit avoir subi cette pression : une interpellation qui s’est transformée en trois jours de garde à vue, suivis d’un mandat de dépôt et d’un passage devant le parquet. « Est-ce cela la mission d’un maire : traquer et emprisonner ses citoyens ? », s’interroge-t-il, avant d’avertir : « Si vous réduisez vos administrés au silence par la peur, qui travaillera à développer la ville ? »
Le Collectif appelle le maire à « se ressaisir » et dénonce une équipe municipale « plus préoccupée par les polémiques que par les véritables besoins des Kaolackois ».
En solidarité avec toutes les personnes convoquées à la gendarmerie, Aar Suñu Projet annonce un point de presse ce mardi à 10 h pour alerter sur ces pratiques. « Kaolack ne cédera pas à la dictature. Nous refusons la terreur et continuerons de défendre les droits des citoyens », conclut Pape Simaha.
Mamadou Camara Journaliste
Camou communication