*Kaolack : Malaise motel pendant une cérémonie funèbre , la victime décède après son évacuation au Centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niass *

Kaolack – Un décès brutal relance le débat sur les longues cérémonies funèbres

 

Un homme succombe à un malaise lors d’une prière mortuaire à la mosquée Diakaye Lébou de Kasnack.

 

Kaolack, lundi 29 septembre 2025 – La prière mortuaire organisée à la mosquée Diakaye Lébou de Kasnack a été marquée par un drame. Feu Ngane Camara, figure bien connue du marché central et du quartier Sam de Kaolack, y a perdu la vie après avoir été victime d’un malaise au cours des témoignages qui précédaient la prière. Évacué d’urgence à l’hôpital, il a rendu l’âme peu après.

 

La cérémonie concernait le fils d’un opérateur économique, décédé au Maroc et inhumé ce lundi au cimetière de Keur Maloum Diaw à Kaolack.

 

Quand les cérémonies funèbres deviennent éprouvantes

 

Cet incident tragique remet en lumière une problématique souvent minimisée : la longueur excessive des cérémonies funèbres au Sénégal. Trop souvent, elles s’étirent avec des discours interminables où chacun cherche à témoigner, oubliant que dans l’assistance se trouvent des personnes âgées, fragiles ou souffrant de pathologies chroniques, notamment cardiaques.

 

La situation est encore plus préoccupante lorsque ces prières mortuaires se déroulent sous une forte canicule : les vieillards, les malades chroniques et les personnes affaiblies peinent à tenir debout pendant de longues minutes, exposés à la chaleur, à la fatigue et à la charge émotionnelle. Un cocktail qui accroît considérablement les risques de malaises et d’accidents graves.

 

Recommandations pour prévenir de tels drames

 

Raccourcir les cérémonies : limiter les interventions orales et éviter les discours interminables.

 

Donner la priorité à la prière : recentrer la cérémonie sur l’essentiel, les rites religieux.

 

Aménager les lieux : prévoir des espaces assis, aérés et ombragés pour les personnes vulnérables.

 

Former les comités funéraires : sensibiliser à la gestion du temps et aux risques sanitaires.

 

Assurer une présence médicale : mobiliser, lorsque possible, des secouristes ou agents de santé pour intervenir rapidement en cas d’urgence.

 

Une alerte à ne pas négliger

 

Ce drame doit servir d’avertissement : honorer un défunt ne doit pas devenir une épreuve physique pour ceux qui viennent lui rendre hommage. La dignité et la prière doivent primer sur la longueur et la multiplication des interventions.

 

Par Mamadou Camara, journaliste – Camou Communication

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