*Kaolack/Santé : Accès aux implants orthopédiques, les patients attendent son application effective*

Kaolack : un partenariat pour améliorer l’accès aux implants orthopédiques, mais un retard d’application inquiète les patients

 

Signée depuis juillet, la convention entre le Centre Hospitalier Régional El Hadj Ibrahima Niass et la société RAM SUARL tarde toujours à être mise en œuvre

 

Par Mamadou Camara, journaliste – Camou Communication

 

Les implants orthopédiques constituent depuis longtemps un véritable casse-tête pour les patients devant subir une intervention d’ostéosynthèse. Faute d’un approvisionnement régulier, de nombreux malades étaient contraints d’attendre plusieurs semaines avant d’être opérés ou de se tourner vers des structures privées à des coûts inaccessibles.

 

Pour remédier à cette situation, le Centre Hospitalier Régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack a signé, le 1er juillet 2025, une convention de partenariat avec la société RAM SUARL, spécialisée dans la fabrication et la distribution d’implants orthopédiques.

 

Cette convention devait permettre la mise à disposition d’implants orthopédiques à la pharmacie IB de l’hôpital, à des prix accessibles pour les patients, dans un circuit officiel, contrôlé et sécurisé. Elle était perçue comme une avancée majeure dans la prise en charge des malades du service d’orthopédie, longtemps confrontés à des ruptures de stock et à des coûts élevés.

 

> « Cette convention est une véritable bouffée d’oxygène pour notre service. Elle devait permettre d’assurer la disponibilité continue des implants et d’améliorer la qualité de nos interventions »,

explique le Dr Mamadou Diop, chirurgien orthopédiste au Centre Hospitalier Régional El Hadj Ibrahima Niass.

 

Un blocage administratif qui retarde l’application

 

Trois mois après la signature de la convention, sa mise en œuvre reste pourtant bloquée. La vente des implants à la pharmacie IB n’est toujours pas effective, au grand désarroi des patients et du personnel médical.

 

Selon plusieurs sources hospitalières, le retard d’application serait lié à des lenteurs administratives, à des problèmes de coordination interne entre les différents services concernés, voire à des contraintes logistiques autour de la réception et de la gestion des stocks.

D’autres évoquent également un manque de clarté sur le circuit de distribution ou des procédures réglementaires encore en attente de validation.

 

> « Le blocage, seul le Directeur peut l’expliquer. Nous constatons seulement que la convention est signée depuis le 1er juillet, mais elle n’est toujours pas appliquée. Pendant ce temps, les patients souffrent », déplore un agent du service d’orthopédie.

 

Des conséquences directes sur les patients

 

Ce retard a un impact immédiat sur la prise en charge des malades. Les patients en attente d’une chirurgie orthopédique peinent toujours à se procurer les implants nécessaires, souvent à des prix exorbitants sur le marché privé.

Les familles dénoncent une situation « incompréhensible » alors que le partenariat devait justement réduire les coûts et rendre les soins plus accessibles.

 

Les autorités hospitalières sont appelées à lever les blocages administratifs et techniques pour rendre rapidement effective la convention avec RAM SUARL.

Sa mise en œuvre permettrait d’assurer un approvisionnement régulier, de soulager le service d’orthopédie et surtout de sauver des vies.

Ce dossier met une fois de plus en lumière la nécessité d’une meilleure coordination entre les acteurs du système de santé pour éviter que les lenteurs bureaucratiques ne compromettent des initiatives pourtant vitales pour les populations.

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comment 1 commentaire
  • Saliou Lo

    La problématique de l’approvisionnement correct des implants orthopédiques n’est pas une priorité pour le Directeur du CHREIN de Kaolack. J’en veux pour preuve l’attitude de manque de volonté notoire que le Directeur de l’hôpital dégage pour mettre
    en oeuvre la Convention signée, dépuis plus de trois mois, entre hôpital et RAM SUARL afin régler définitivement cette question.
    L’application de cette dite convention devrait régler doublement la question de l’approvisionnement et de l’allégement des prix des implants supportés par les patients. Les prix des implants orthopédiques actuellement supportés par les malades au niveau de l’hopital régional de Kaolack varient entre 200 000 à 250 0000 FCFA, alors qu’avec l’application de la Convention nouvellement signée depuis trois mois, ces prix peuvent être revus à la baisse de manière très significative.
    Quand une telle opportunité s’offre à un directeur d’hôpital, il doit naturellement sauter dessus ne serait ce que pour contribuer à l’allègement de la souffrance des patients qui a déjà trop duré au niveau de l’hopital de Kaolack par rapport à la question des implants orthopédiques.
    Pour rappel,en milieu hospiralier une seule attitude vaille et paie:  » METTRE LE MALADE AU CENTRE DE NOS PRÉOCCUPATIONS POUR CONCOURIR À SA PRISE EN CHARGE CORRECTE À TOUS LES NIVEAUX « .
    À bon entendeurs salut !

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