Ce que dit le dossier
1. Le litige initial
Il porte sur le gisement de fer de la Falémé, dans la région de Kédougou. L’État du Sénégal reprochait à Arcelor Mittal de ne pas avoir respecté ses obligations contractuelles.
En 2011, l’État avait saisi la Chambre de Commerce Internationale (CCI).
En 2013, la CCI rend une sentence partielle favorable à l’État, constatant « de graves manquements » de la part d’Arcelor Mittal.
2. L’accord transactionnel de 2014
Au lieu de réclamer les sommes initialement demandées (entre 1 600 et 3 300 milliards FCFA selon les versions)
L’État accepte une transaction avec versement de 150 millions de dollars (≈ 90 milliards FCFA)
Ce montant est considéré comme bien inférieur au préjudice estimé selon les plaignants.
3. Les incertitudes / reproches
Où est passé l’argent ? Il est reproché que les fonds n’aient pas été versés directement au Trésor public, mais via des comptes privés ou des mécanismes opaques.
Des anciens ministres ou proches de Macky Sall sont convoqués pour témoigner.
Aly Ngouille Ndiaye, ex-ministre des Mines, a été entendu mais est sorti libre après l’audition.
4. Le rôle de Macky Sall
En tant que président de la République, sa responsabilité politique est au centre des critiques. On lui reproche d’avoir accepté un accord qu’on considère très désavantageux pour l’État.
Macky Sall, pour sa part, a défendu l’idée qu’il a fait pression sur Arcelor Mittal pour obtenir une transaction, et que l’accord visait à éviter un long contentieux.
Le “sort” de Macky Sall dans ce dossier — où il en est
Pas encore mis en examen publiquement : Jusqu’à maintenant, les informations accessibles montrent que ce sont surtout des proches ou anciens ministres qui sont entendus en qualité de témoins. Rien n’indique (au moins publiquement) que Macky Sall lui-même ait été formellement mis en cause devant la justice sénégalaise dans ce dossier.
Pression juridique : Le dossier est toujours en cours, de nouvelles auditions sont prévues ou ont déjà eu lieu.
Réactions politiques : L’affaire est largement utilisée dans le débat public et politique, par l’opposition pour critiquer la gestion de Macky Sall, et par le pouvoir pour se défendre.