Kaolack : Diene Guéye Bakar, un maire socialiste au service de sa ville
Par Mamadou Camara, journaliste – Camou Communication
Figure marquante de la scène politique kaolackoise, Diene Guéye Bacar demeure l’un des hommes publics qui ont profondément marqué la gestion municipale de Kaolack. Membre influent du Parti socialiste (PS), il a incarné la rigueur, la proximité et le sens du devoir au service de sa communauté.
Un parcours politique enraciné dans le socialisme
Issu d’une famille respectée, Diene Guéye Bakar a grandi dans un environnement où l’engagement civique et la solidarité communautaire étaient des valeurs cardinales. Très tôt, il rejoint les rangs du Parti socialiste du Sénégal, à une époque où le PS, sous la conduite du président Léopold Sédar Senghor, puis de Abdou Diouf, dominait la vie politique nationale.
Fidèle aux idéaux du parti, il gravit progressivement les échelons jusqu’à devenir une figure incontournable de la section socialiste de Kaolack. Sa loyauté, son sérieux et sa capacité d’écoute lui valurent la confiance de ses pairs, qui le portèrent à la tête de la mairie de Kaolack dans un contexte de forte effervescence politique.
Une gestion municipale marquée par la proximité et la vision
En tant que maire, Diene Guéye Bakar a misé sur une gouvernance de proximité. Sous sa direction, la municipalité s’est attachée à améliorer le quotidien des populations à travers :
la réhabilitation du marché central et de certaines routes secondaires,
la mise à niveau de l’assainissement urbain,
la valorisation des services municipaux,
et le soutien aux initiatives économiques locales.
Il croyait profondément à la force du travail collectif et à la responsabilité citoyenne. “Kaolack doit appartenir à ceux qui la servent, non à ceux qui s’en servent”, aimait-il répéter lors de ses discours publics.
Contexte politique : entre hégémonie socialiste et alternance démocratique
Son passage à la tête de la mairie s’inscrit dans une période charnière de la vie politique sénégalaise. Durant les années 1980 et 1990, le Parti socialiste régnait encore en maître sur la majorité des collectivités locales. Kaolack, bastion historique du PS, demeurait un symbole du pouvoir socialiste.
Mais avec l’émergence du libéralisme d’Abdoulaye Wade et l’essoufflement du système socialiste, les équilibres politiques commencèrent à changer. L’alternance démocratique de 2000, marquée par la victoire du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), bouleversa la donne. Cette mutation politique nationale eut aussi des répercussions locales : la montée de nouvelles générations, la redéfinition des alliances et la nécessité pour les socialistes de se réinventer.
Malgré ce contexte difficile, Diene Guéye Bakar resta fidèle à ses convictions et à son parti. Il prônait le dialogue, la discipline et la dignité politique, refusant les clivages personnels.
Témoignages et héritage
Plusieurs de ses contemporains et collaborateurs gardent de lui l’image d’un homme intègre et dévoué.
> “C’était un maire proche de son peuple, un homme de terrain, toujours disponible pour écouter les doléances des habitants”, témoigne un ancien conseiller municipal.
> “Il ne parlait pas fort, mais il agissait. Sa discrétion cachait une vraie force de caractère et une grande vision pour Kaolack”, se souvient un militant socialiste de l’époque.
Aujourd’hui encore, son nom est évoqué avec respect dans la mémoire collective de Kaolack. Son passage à la mairie reste associé à une époque de rigueur, d’honnêteté et de service désintéressé.
Un héritage moral et politique durable
Pour beaucoup, Diene Guéye Bakar symbolise une génération d’élus intègres qui ont exercé le pouvoir local dans l’esprit du service public. Son attachement à Kaolack, son sens de la responsabilité et son respect des valeurs socialistes font de lui une référence pour les nouvelles générations de responsables locaux.
“Servir Kaolack, c’était pour lui un devoir sacré”, résume un proche collaborateur.
Son héritage demeure vivant à travers ceux qui continuent à croire qu’une gestion locale rigoureuse et citoyenne est la clé du développement durable de la cité.
Mamadou Camara