* Kaolack : Feu Imam Alioune Badara Ndao , le souffle sprituel et la voix de la vérité Sa famille , ses fidèles et les croyants suent.toujours leurs larmes et prient pour le triomphe de.la vérité

Kaolack : Imam Alioune Badara Ndao, le souffle spirituel de Ngane et la voix de la vérité

Par Mamadou Camara, journaliste – Camou Communication

 

À Kaolack, le nom de l’Imam Alioune Badara Ndao reste gravé dans les cœurs et les mémoires. Figure emblématique de Ngane Extension, il fut un homme de foi, de vérité et de courage, dont la disparition a laissé un vide spirituel profond au sein de la communauté musulmane et de toute la région.

 

Un pilier de la foi et de la communauté

 

À travers sa mosquée de Ngane Extension, l’Imam Alioune Badara Ndao a formé, enseigné et guidé des générations de fidèles. Sa mosquée, toujours pleine, symbolise encore aujourd’hui le rayonnement de son œuvre spirituelle et morale. Ses prêches du vendredi attiraient des foules nombreuses, venues écouter un homme sincère, droit et profondément enraciné dans la foi.

 

> “Il ne cherchait ni les honneurs ni la richesse, seulement la vérité et la justice devant Dieu”, confie un fidèle de longue date.

 

Son jeune frère, Abdullah Ndao, assure aujourd’hui la continuité de cette mission religieuse et spirituelle, perpétuant la tradition d’enseignement et de prêche instaurée par son aîné.

 

Un engagement courageux pour la vérité

 

Imam Alioune Badara Ndao n’était pas seulement un homme de mosquée : il était aussi un homme de vérité et de principes. Dans ses sermons comme dans ses interventions publiques, il n’a jamais hésité à dire ce qu’il pensait, même lorsque cela lui valait des incompréhensions ou des pressions.

 

> “Jusqu’à preuve du contraire, la vérité finira par jaillir du côté du Premier ministre Ousmane Sonko. Et l’histoire ne ment pas”, avait-il déclaré un jour, marquant son courage face aux injustices et sa confiance dans la justice divine.

 

Arrestation et épreuve

 

Son arrestation musclée fut un moment de grande douleur pour Kaolack et pour toute la communauté musulmane. Les conditions difficiles de sa détention ont profondément choqué les fidèles. Beaucoup se souviennent encore des larmes de douleur versées à la mosquée lors des prières pour sa libération.

 

Le jour de sa libération, Kaolack vibra d’un accueil populaire historique. Des milliers de fidèles, de disciples et de sympathisants affluèrent pour lui témoigner amour, reconnaissance et solidarité. Ce moment symbolisa la réconciliation d’un peuple avec son guide spirituel.

 

Accusations et épreuves d’un homme de Dieu

 

Selon plusieurs de ses fidèles, l’Imam Alioune Badara Ndao a été accusé à tort et à travers, injustement malmené et humilié publiquement devant sa famille et ses nombreux disciples. Mais, affirment-ils, Dieu a tout vu.

 

> “Le jour du Jugement dernier, ces personnalités répondront devant le Tout-Puissant Allah”, déclare un fidèle, la voix empreinte d’émotion.

> “Même dans ce monde, ils ne sont pas à l’aise, car la conscience ne ment pas”, ajoute un autre.

Un troisième fidèle, encore marqué par ces événements, confie :

 

> “Nous sommes des croyants, et nous remettons tout entre les mains de Dieu. Dinaniou torokhe avant de mourir (Nous nous remettons entre Ses mains avant notre mort). Chaque jour, nous prions pour que la vérité triomphe. Ils doivent venir présenter leurs excuses à la famille. Je sais ce que je dis.”

Ces témoignages traduisent la douleur, mais aussi la grandeur d’une communauté restée fidèle à la mémoire de son guide, convaincue que la vérité finira par triompher.

 

Décès et hommage d’une nation

 

Le jour de son décès fut un moment d’émotion indescriptible. Une foule immense, composée de fidèles, de notables, de leaders religieux et de personnalités politiques – dont Dame Mbodji, Cléfor Sène et bien d’autres – accompagna sa dépouille jusqu’à sa dernière demeure, au cimetière de Ngane.

Son départ a laissé un vide spirituel immense. Beaucoup estiment qu’au-delà de la douleur, il reste une mission : honorer sa mémoire et préserver son héritage.

 

Pour la mémoire et la postérité

 

Aujourd’hui, sa famille, ses enfants et ses frères vivent avec dignité, mais dans des conditions qui appellent un meilleur soutien. En reconnaissance de tout ce qu’il a fait pour l’Islam, la vérité et la démocratie, il est temps que l’État et la communauté nationale lui rendent l’hommage qu’il mérite.

 

> “La réhabilitation de la mosquée, la modernisation du daaras, la création d’une bibliothèque pour conserver ses archives et la dénomination d’une rue ou d’une école à son nom seraient des gestes de reconnaissance légitime.”

 

Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, dans le cadre du programme national de modernisation des lieux de culte, pourraient inscrire ce devoir de mémoire dans leurs priorités.

 

Héritage moral et spirituel

 

Imam Alioune Badara Ndao laisse derrière lui une grande famille spirituelle, un daaras actif et une communauté fidèle à ses enseignements.

Son héritage dépasse Kaolack : il appartient à tout le Sénégal.

 

Son combat pour la foi, la justice et la vérité démocratique restera à jamais gravé comme un phare pour les générations futures, et son nom continuera d’inspirer tous ceux qui croient en une foi sincère, juste et courageuse.

Mamadou Camara

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