Sénégal :Assemblée Générale élective du futur président de la Fédération Sénégalaise de Lutte prévue 27 Décembre 2025 , Ibrahima Sène dit Bira a officiellement déclaré sa candidature.
Bira Sène, le retour d’un stratège : l’ancien président du CNG se lance à la conquête de la Fédération Sénégalaise de Lutte
Fort de son expérience à la tête du Comité national de gestion, Bira Sène officialise sa candidature à la présidence de la nouvelle Fédération Sénégalaise de Lutte (FSL), avec une ambition claire : redonner à la lutte son éclat national et son rôle social.
Par Mamadou Camara, journaliste
Camou Communication – Kaolack
Un retour attendu dans l’arène administrative
Ancien président du Comité National de Gestion de la Lutte (CNG) de 2020 à 2024, Ibrahima Sène, plus connu sous le nom de Bira Sène, fait un retour remarqué sur la scène sportive nationale. Ce dimanche 9 novembre 2025, au complexe Khéweul-Gui de Pikine, il a officialisé sa candidature à la présidence de la Fédération Sénégalaise de Lutte (FSL).
Cette nouvelle entité marque une ère décisive pour la lutte, discipline considérée comme un pilier de la culture sénégalaise. L’assemblée générale élective est prévue pour le 27 décembre 2025.
Servir la lutte, pas se servir
Face à un public composé d’acteurs, de promoteurs et de responsables régionaux, Bira Sène a tenu un discours empreint d’humilité et de vision :
> « Je ne suis pas candidat pour occuper une fonction. Je suis candidat pour servir la lutte et pour servir ses acteurs. »
Celui qui a conduit la discipline durant la période post-Covid 19 veut aujourd’hui « donner un nouveau souffle à la lutte sénégalaise », qu’il qualifie de patrimoine immatériel du Sénégal.
Son programme met l’accent sur l’unité, la modernisation, l’inclusion sociale et l’employabilité des jeunes à travers la lutte, vecteur de cohésion et d’identité culturelle.
Une candidature solidement ancrée sur le terrain
Derrière lui, une large base régionale se mobilise.
Un collectif de dix présidents de comités régionaux de gestion (CRG) lui a déjà apporté son soutien, parmi lesquels Mame Cor Faye (Kaolack), Mamadou Sarr (Fatick) et Étienne Ngom (Diourbel).
À cela s’ajoutent les soutiens de Meïssa Ndiaye, ancien vice-président du CNG, de plusieurs promoteurs, lutteurs, encadreurs et techniciens.
Cette “task force des régions”, comme il aime l’appeler, sillonne déjà le pays pour convaincre les délégués électeurs.
Un tournant majeur pour la discipline
La mise en place de la Fédération Sénégalaise de Lutte marque un changement institutionnel profond. Après des décennies sous la tutelle du CNG, la lutte sénégalaise s’émancipe et s’organise selon les standards fédéraux internationaux.
Pour Bira Sène, cette étape est « un moment historique, un tournant majeur dans la vie de notre sport national ».
Mais la bataille électorale s’annonce rude. D’autres figures emblématiques ont déjà manifesté leur intérêt, dont Ndèye Ndiaye Tyson, Pape Biram Bigué Mbaye et Mbaye Fall. Le scrutin du 27 décembre sera donc l’un des plus disputés de l’histoire récente de la lutte.
Les prochains défis
D’ici à l’élection, plusieurs points seront scrutés de près :
la publication du programme détaillé de Bira Sène ;
la validation officielle de sa candidature par la commission électorale ;
l’évolution des soutiens parmi les comités régionaux et les acteurs de terrain ;
les modalités du scrutin, décisives pour la transparence du processus.
Profil de Bira Sène : un gestionnaire rigoureux au service du sport
Natif de Kaolack, Ibrahima Sène s’est imposé au fil des années comme un administrateur sportif chevronné.
À la tête du CNG, il a mené des réformes de gouvernance, accompagné la professionnalisation des lutteurs et défendu une approche éthique du sport.
Reconnu pour sa rigueur, son sens du dialogue et sa connaissance du terrain, il reste une figure respectée, même parmi ses anciens adversaires.
Son retour symbolise, pour beaucoup, une volonté de réconciliation et de continuité, au moment où la lutte sénégalaise s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire.
Avec cette candidature, Bira Sène se présente non pas comme un homme de rupture, mais comme un bâtisseur d’avenir.
Entre expérience, légitimité et ancrage populaire, il espère rallier autour de lui tous ceux qui croient encore en une lutte forte, moderne et unie.
Le rendez-vous est pris pour le 27 décembre 2025, date à laquelle la grande famille de la lutte décidera qui portera désormais les espoirs d’un sport plus structuré et plus rayonnant.