Mbodia Niass, de la politique aux champs : la fille de Serigne Mamour Niass mise sur le développement agricole
Après un engagement politique pour la souveraineté alimentaire, elle se consacre désormais pleinement à la production agricole et reste proche des citoyens.
Kaolack – Mbodia Niass, fille du défunt guide spirituel de Médina Baye, Serigne Mamour Niass, et ancienne figure montante du Rassemblement pour le Peuple, a décidé de tourner une page de sa vie politique pour se consacrer entièrement au développement agricole.
Déjà engagée en politique autour des questions de souveraineté alimentaire, Mbodia Niass a voulu passer de l’action politique aux projets concrets sur le terrain. Opératrice agréée par l’État depuis plusieurs années, elle exploite de vastes aires cultivables à Djilakhar et à Ndiedieng, son village natal. Ses champs de maïs, d’arachide et de mil participent non seulement à la production locale, mais renforcent aussi la souveraineté alimentaire de la région. Ses activités agricoles ne datent pas d’aujourd’hui : depuis plusieurs années, elle investit dans des projets semenciers stratégiques, convaincue que l’agriculture est un levier essentiel pour le développement économique et social.
« Je me suis éloignée de la politique pour me concentrer sur des projets concrets qui impactent directement la vie des populations », confie-t-elle. Engagée et proche des citoyens, elle continue de s’appuyer sur l’héritage familial d’accueil et de soutien envers les fidèles et les familles vulnérables.
Mbodia Niass souligne par ailleurs que les femmes productrices de semences, toutes spéculations confondues, sont très dynamiques et jouent un rôle central dans la sécurité alimentaire. « L’État devrait davantage les accompagner pour mettre en place une politique agricole plus efficace et inclusive », insiste-t-elle.
Pour elle, le développement agricole et la production semencière sont des outils majeurs pour renforcer l’autonomie alimentaire de la région. Cependant, le secteur exige des moyens matériels et un encadrement adapté pour maximiser l’impact social et économique des initiatives locales.
Aujourd’hui, la fille de Serigne Mamour Niass s’impose comme un modèle féminin en phase avec les nouvelles orientations étatiques en matière de souveraineté alimentaire et de développement local, prouvant que servir sa communauté peut prendre bien des formes, loin des bancs de la politique traditionnelle. Sa seule préoccupation désormais reste l’agriculture, au service de son village et de toute la région.
Mamadou Camara, journaliste
Kaolack