Coupe d’Afrique des Nations de football : Les faux marabouts pronostiqueurs ressurgissent , les autorités doivent intervenir contre ces « door kate » Des mesures sévères s'imposent , les autorités sont interpellées

Coupe d’Afrique – Quand les faux marabouts envahissent l’espace médiatique

 

Alerte rouge sur les prédictions mensongères qui polluent chaque compétition

 

Par Mamadou Camara, journaliste

Kaolack

 

À chaque grande compétition sportive, notamment lors de la Coupe d’Afrique des Nations, un phénomène désormais bien connu refait surface : celui des marabouts autoproclamés et des charlatans qui, du jour au lendemain, se transforment en « experts » capables — prétendument — de lire l’avenir footballistique. Ils surgissent comme des champignons après la pluie, infiltrent les plateaux de télévision, les radios communautaires, les réseaux sociaux, et sèment le doute dans l’esprit d’un public parfois trop confiant.

 

Un théâtre de prédictions hasardeuses

 

Ces prétendus « voyants » promettent monts et merveilles : victoires garanties, score exact, équipe qualifiée d’office, joueur qui marquera… Rien ne leur fait peur, pas même le ridicule. Ils avancent des scénarios fabriqués sur un coin de table, espérant tomber — par hasard — sur la bonne prophétie pour se donner une crédibilité de façade.

 

Pourtant, chaque année, leurs prédictions s’effondrent comme des châteaux de cartes. Mais cela ne semble jamais les décourager : ils reviennent, encore et toujours, sûrs que l’espace médiatique leur ouvrira la porte.

 

La complicité dangereuse de certains médias

 

Ce qui choque le plus, ce n’est pas qu’il existe des charlatans — il y en aura toujours.

Le vrai problème, c’est la tribune complaisante que certains médias leur offrent.

 

Tendre un micro à quelqu’un qui n’a ni méthode, ni expertise, ni résultat avéré, revient à tromper le public. Cela entretient un climat d’irrationalité et détourne l’attention des analyses sérieuses menées par de vrais techniciens du football.

 

Les médias doivent exercer leur responsabilité sociale : informer, éclairer, éduquer.

Pas divertir au détriment de la vérité.

 

L’État doit prendre ses responsabilités

 

Face à cette recrudescence de prédictions mensongères, il est temps que les autorités prennent une décision ferme. Pas pour étouffer la liberté d’expression, mais pour protéger le public contre l’arnaque organisée, surtout lorsqu’elle s’appuie sur de fausses croyances et une crédulité exploitée.

 

Des garde-fous doivent être posés, des règles claires définies, des sanctions appliquées.

On ne peut pas laisser la désinformation prospérer au nom du folklore.

 

Un appel à la lucidité

 

Le football est une science : il se joue sur le terrain, pas dans les incantations.

La victoire se prépare dans les vestiaires, à l’entraînement, dans le travail et la stratégie — pas dans les prophéties improvisées sur un plateau télé.

 

Il est temps que chacun joue son rôle :

 

les médias, en refusant cette mascarade ;

 

les autorités, en régulant ;

 

le public, en s’informant auprès de sources crédibles.

 

Parce que la Coupe d’Afrique mérite mieux que des illusions.

Elle mérite du sérieux, du professionnalisme et du respect pour le sport.

 

 

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