*Kaolack Les eaux usée troublent le sommeil des habitants de Léona Nias et Dialègne *sène

Kaolack – Environnement & Assainissement : Léona Niassène asphyxiée par les eaux usées

Kaolack, Dialègne – Une situation insoutenable sévit depuis plusieurs jours dans le quartier religieux de Léona Niassène, à Kaolack. Les populations vivent dans des conditions environnementales et sanitaires extrêmement dégradées, causées par le débordement des eaux usées issues des égouts de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).

La rue menant à l’école primaire de Dialègne, autrefois fièrement goudronnée et fréquentée, est aujourd’hui envahie par des eaux nauséabondes. Les habitants, les marabouts, les notables ainsi que les fidèles de passage pataugent dans des eaux sales au quotidien. Ce ruissellement d’eaux usées a atteint un niveau critique, s’infiltrant même dans les maisons environnantes.

Un problème de santé publique en plein cœur d’un site religieux

La situation est d’autant plus alarmante que Dialègne abrite la Grande Mosquée de Léona Niassène ainsi que le mausolée du vénéré Mame Ablaye Niass. Les riverains dénoncent une mise en danger directe de leur santé et de leur dignité :

> « L’odeur est insoutenable. Nous devons traverser ces eaux polluées pour nous rendre à la mosquée. Une fois sur place, nous sommes obligés de reprendre nos ablutions avant la prière », confie un membre de la famille Niassène.

Les habitants racontent leur calvaire quotidien :

> « Pour éviter ces eaux, certains font un long détour par Tally Boubess. Ce n’est pas humain, surtout pour les personnes âgées », déplore un jeune marabout.

Un axe déserté, une cité religieuse isolée

Le problème dépasse les seules considérations d’hygiène. L’impact est également économique et logistique. La route principale, autrefois empruntée par les taxis urbains pour rejoindre Médina Baye, est désormais désertée. Les automobilistes évitent la zone, devenue impraticable.

> « Ce n’est pas la première fois que nous vivons cela, mais aujourd’hui, la situation est plus grave que jamais », rappellent des notables du quartier.

Un appel urgent à l’intervention des autorités

La crise a éclaté une semaine après que les fosses septiques ont été vidées à la veille du Gamou. Malgré ces efforts préventifs, les égouts débordent de nouveau. La population est à bout.

 

Chefs religieux, notables et simples citoyens lancent un appel solennel aux autorités locales, à l’État et à l’ONAS pour une intervention immédiate. Ils demandent un plan d’urgence pour rétablir l’assainissement et préserver la santé publique, dans un lieu hautement symbolique du patrimoine religieux du Sénégal.

 

Mamadou Camara

Camou Communication

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