Kaolack : Mémoire
Idrissa Tall est parti au moment où la jeunesse avait encore besoin de lui .
Sa disparition a mis a genou tout Kaolack
Idrissa Tall : l’économiste infatigable de Kassaville qui s’en est allé
Un leader humble, diplômé international, responsable politique apprécié, dont les actions sociales et l’engagement auprès des femmes, des jeunes et des plus vulnérables ont marqué Kaolack.
Qui était Idrissa Tall ?
Fils de Kassaville, quartier de Kaolack, il était très ancré dans sa communauté locale, très apprécié pour sa loyauté, sa sincérité, et sa générosité.
Un haut cadre, fervent musulman, discret, toujours dans le service, notamment envers les nécessiteux.
Statut, diplômes, formation
Il était économiste de formation.
Il a fait des études supérieures aux États-Unis après avoir obtenu une maîtrise en économie.
Il a aussi poursuivi ses études à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) à Dakar : maîtrise, DEA en sciences juridiques et économiques, avant de se spécialiser avec des diplômes de type MBA à l’étranger (États-Unis / Europe) pour enrichir ses connaissances.
Parcours professionnel et politique
Il a occupé des responsabilités dans l’administration étatique, sous le précédent régime. Par exemple, il a été Directeur Général chargé de la gestion des inondations et du désencombrement.
Il coordonnait le projet de construction de logements sociaux et de lutte contre les bidonvilles, souvent appelé Plan Jaxaay.
Il était aussi un responsable de l’APR (Alliance pour la République) à Kaolack, impliqué dans la politique locale, dans la massification de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY) dans Kaolack et dans son fief de Kassaville / Kasnack.
Mouvement / affiliations politiques
Il faisait partie de la mouvance présidentielle (BBY) avec l’APR.
Il était coordonnateur du Plan Jaxaay à Kaolack, projet lié aux logements sociaux, à l’urbanisme, à la lutte contre les inondations et bidonvilles.
Actions sociales et engagements
Voici quelques-unes de ses actions marquantes :
Soutien aux femmes : il a mis en place des mécanismes de financement pour les groupements féminins à Kaolack, leur permettant d’avoir des fonds renouvelables (revolving) entre 200 000 et 300 000 FCFA, ce qui a permis à beaucoup de femmes de renforcer leurs caisses.
Emploi / Jeunesse : il œuvrait pour l’employabilité des jeunes, facilitant leur accès à des emplois.
Sport : il soutenait les associations sportives, parrainait des finales de football dans la zone 2 de l’ODCAV Kaolack, fournissait des équipements, etc.
Actions citoyennes / environnement : reboisement, opérations de nettoyage, mobilisation pour des actions citoyennes comme le set setal (balade ou nettoyage de bord de mer, ou des lieux publics) dans son quartier de Kassaville et plus généralement à Kaolack.
Enfant de Kassaville, Kaolack
Kassaville est son quartier natal, son fief local. Il entretenait des liens forts avec les habitants, les militants, les femmes et la jeunesse de ce quartier.
Il y était très présent, humble, modeste, accessible.
Témoignages sur son décès
Voici ce qu’on dit après sa disparition :
« Kaolack sous le choc » : son décès a plongé Kaolack dans la tristesse, beaucoup de proches, militants, femmes, jeunes sont encore sous le choc.
On loue son humilité, sa générosité, son ouverture, sa bonté.
Sur le plan politique, ses contributions à la victoire de la mouvance présidentielle (principalement BBY) pendant les périodes difficiles (“vaches maigres”) sont mises en avant.
On se souvient de lui comme d’un modèle pour la jeunesse : sa discrétion, ses actions sans fanfare, au service de ses concitoyens.
Parmi ses proches : son bras droit Fodé Cissé, son frère Cheikh Tall « Pabouniawe , Alaqqane Samb, tous témoignent de la perte non seulement d’un leader mais d’un frère, d’un homme digne et sincère
Mamadou Camara