Kaolack : l’hivernage met à nu l’état dégradé des routes
Nids de poule, flaques d’eau et embouteillages : usagers et riverains tirent la sonnette d’alarme
Kaolack – À chaque hivernage, la capitale du Saloum se transforme en véritable parcours d’obstacles pour les automobilistes et les motocyclistes. Les routes dégradées, truffées de nids de poule remplis d’eau, compliquent la circulation et augmentent les risques d’accident.
Sur l’axe menant du Service des Mines vers le cinéma ABC, au niveau du rond-point et du passage à niveau près de la pharmacie Mbossé, la situation est particulièrement préoccupante. Les conducteurs peinent à manœuvrer, les taxis et motos sont contraints de ralentir ou de dévier par de petites ruelles, au prix d’embouteillages étouffants.
Colère des usagers
« Nous payons nos taxes, nos patentes et nos abonnements, mais nous n’avons pas droit à des infrastructures routières dignes de ce nom », dénonce un conducteur de motoraxi. Très en colère, il alerte le gouvernement :
« À chaque fois, on nous dit que les routes secondaires relèvent des municipalités et les routes nationales de l’État. Mais au final, personne ne prend ses responsabilités. »
Un conducteur de moto Jakarta va plus loin :
« Nous sommes les agneaux du sacrifice. Pendant la campagne électorale, on nous promet monts et merveilles pour être élus, mais une fois installés, on nous jette dans la poubelle. Qu’ils sachent que nous ne sommes pas dupes. Rendez-vous en 2027. »
Détresse des riverains
Les habitants, eux aussi, expriment leur exaspération.
« En traversant, on risque notre vie. Même nos enfants et nos femmes sont en danger. Nous demandons au président de la République de régler la situation avec les collectivités locales. On doit nous édifier : qui est responsable de la réhabilitation des routes nationales et qui doit s’occuper des routes secondaires ? », s’interroge un père de famille.
Appel aux autorités
Face à cette situation jugée dangereuse et intenable, les populations interpellent le président Bassirou Diomaye Diakhare Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko, ainsi que le ministre des Infrastructures. Elles exigent des travaux urgents pour réhabiliter les axes stratégiques de Kaolack et mettre fin à ce calvaire routier.
Par Mamadou Camara, journaliste
Camou