*Kaolack/Pastef : Entre défendre le projet , les leaders et ambitions locales précoces *

Kaolack/politique : Pastef

 

Pastef à Kaolack : Quand le « calme olympien » vire au mutisme dangereux

 

Entre ambitions électorales précoces et silence stratégique, les responsables locaux laissent le champ libre aux détracteurs

 

Depuis la victoire historique du Pastef et l’accession de Bassirou Diomaye Faye à la présidence, on pouvait s’attendre à un sursaut politique dans les localités stratégiques comme Kaolack. Pourtant, un paradoxe s’installe : alors que les attaques virulentes de l’opposition et des « chronoopposants » se multiplient contre Ousmane Sonko et le nouveau régime, les responsables locaux semblent adopter un calme olympien qui frise l’abandon.

 

Au lieu de défendre vigoureusement le projet politique qui a mobilisé des foules et résisté aux complots, beaucoup de leaders préfèrent multiplier les déplacements pour déclarer leurs ambitions aux prochaines élections locales. Ce mutisme calculé ou résigné ouvre une brèche dangereuse : celle de la désinformation et de la manipulation de l’opinion par les adversaires du Pastef.

 

À Kaolack, cette posture interroge. Comment assurer l’avenir du parti dans la région si la défense du projet politique est reléguée au second plan ? Comment consolider les acquis si les sympathisants sentent une fermeture des portes plutôt qu’une ouverture à la base militante ?

 

Ousmane Sonko a porté seul le fardeau des complots, de la diabolisation et des tentatives d’élimination politique. Aujourd’hui, le silence des responsables locaux face aux attaques contre Sonko, Diomaye ou encore certains ministres, risque de fragiliser l’ancrage du Pastef dans des zones décisives comme Kaolack.

 

Conséquences possibles :

 

Perte de dynamisme militant.

 

Démobilisation de la base locale.

 

Avantage donné à l’opposition dans le contrôle du narratif politique.

 

Risque de voir le Pastef reculer aux prochaines élections locales.

 

La conquête du pouvoir ne signifie pas la fin du combat politique. Elle exige au contraire une vigilance accrue. Si les responsables locaux du Pastef ne sortent pas de leur silence pour défendre les réformes et porter le projet, ils laisseront leurs adversaires installer le doute dans l’opinion publique. La bataille de l’information et de la mobilisation ne peut être abandonnée sous prétexte d’un calme stratégique.

Par Mamadou Camara, journaliste

Camou Communication

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