Kaolack – Cherté de la vie, lenteurs de l’État : les soutiens du régime tirent la sonnette d’alarme
Par Mamadou Camara – Journaliste
Camou Communication
Kaolack – Avril 2025 marque dix-huit mois de gouvernance pour le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Dans la cité de Mbossé, les discussions vont bon train entre espoirs tenaces et inquiétudes grandissantes.
Un enseignant, fervent sympathisant du régime, se veut lucide : « Toute révolution a un début difficile, les fruits viendront plus tard », dit-il. Mais il alerte sur le danger de voir les tenants du pouvoir subir le même sort que leurs prédécesseurs si les attentes ne trouvent pas de réponses rapides. Pour lui, la reddition des comptes doit aller jusqu’au bout : « Les fautifs doivent être punis sans état d’âme. L’argent du contribuable sénégalais doit revenir au peuple. »
Il plaide également pour un gouvernement de proximité. Ses doléances touchent au quotidien des populations : ordures ménagères qui s’amoncellent dans les rues, accès difficile aux soins de santé, cherté de la vie, lenteurs administratives pour l’obtention de papiers dans les services déconcentrés.
Dans un autre registre, un marabout qui avait défendu le régime avoue désormais être mal à l’aise dans son entourage : « J’entends toujours la même chanson. Les conditions de vie sont devenues pénibles, et même dans ma famille, je ne me sens plus à l’aise », confie-t-il.
Malgré ces critiques, beaucoup de citoyens – qui ne se réclament pas forcément du Pastef – continuent d’apprécier les choix politiques du gouvernement. Ils rappellent avoir voté pour l’alternance dans l’espoir d’un véritable développement du Sénégal. Mais ils préviennent : il faut éviter que l’impatience et les difficultés quotidiennes ne provoquent un découragement généralisé.
Par Mamadou Camara, journaliste
Camou communication