*Sénégal : La santé mentale un defi a prendre au sérieux par les pouvoirs publics*

Sénégal-Santé mentale

 

La gestion de la santé mentale représente un défi majeur pour les pouvoirs publics au Sénégal. Malgré des avancées récentes, plusieurs obstacles persistent dans la mise en place d’une politique publique efficace et inclusive.

Défis principaux identifiés

1. Absence d’un cadre politique structuré

Le Premier ministre Ousmane Sonko a souligné l’absence d’un cadre de politique publique structurant le dialogue intersectoriel et interdisciplinaire, ainsi que la non-effectivité du programme national de santé mentale pour la période 2024-2028 .

2. Pénurie de professionnels spécialisés

Le Sénégal dispose d’un ratio de 0,26 psychiatre pour 100 000 habitants, un chiffre bien inférieur aux normes internationales .

3. Stigmatisation et perception sociale

Les troubles mentaux sont souvent perçus négativement, ce qui entrave la recherche de soins appropriés et renforce l’isolement des individus affectés .

4. Errance des malades mentaux

La persistance de l’errance des malades mentaux dans les espaces publics demeure un problème de santé publique, nécessitant une meilleure prise en charge par les familles et les communautés .

 

5. Intégration insuffisante dans les soins primaires

Les soins psychiatriques sont insuffisamment intégrés dans les services de santé primaires, limitant l’accès aux traitements pour une grande partie de la population .

Réformes et initiatives en cours

Révision législative : Un comité ad hoc a été mis en place pour réviser la loi relative au traitement des maladies mentales et au régime d’internement, datant de plus de 50 ans .

Renforcement des capacités : Des efforts sont déployés pour renforcer les capacités des unités spécialisées de soins et d’internement, ainsi que pour résorber le déficit de médecins psychiatriques .

 

Sensibilisation communautaire : Des initiatives locales et internationales visent à sensibiliser la population et à améliorer l’accès aux soins spécialisés .

Perspectives d’avenir

La mise en œuvre effective du plan stratégique 2024-2028 et la révision législative en cours sont des étapes cruciales pour améliorer la gestion de la santé mentale au Sénégal. Cependant, la réussite de ces réformes dépendra de la mobilisation des ressources nécessaires, de la formation continue des professionnels de santé et de la sensibilisation continue de la population pour réduire la stigmatisation associée aux troubles mentaux.

 

Mamadou Camara , journaliste

Camou Communication

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